Bon c’est le genre de titre qui me ferait peur en tant qu’ internaute mais je trouve intéressant de se projeter vers le vin « idéal » ou idéalisé.
Les « meilleurs » vins blancs que je ne gouterai jamais
De suite je pense à la Bourgogne et en particulier aux vins de Lalou Bise-Leroy (Domaine d’Auvenay et Leroy). J’ai eu la chance de gouter sur un salon 3 de ses vins blancs sur le millésime 2009. J’en ai eu la chair de poule. Un souvenir marquant, comme si c’était hier. Il me reste encore ses grandes cuvées en blanc à découvrir. Malheureusement les prix stratosphériques que ces bouteilles ont atteint, laissent à penser que ce n’est pas pour demain !
Dans un registre similaire, il y a le Montrachet de la Romanée Conti, ou le Corton Charlemagne de Coche Dury…trop rares, trop chers ou inversement.
J’espère quand même avoir l’occasion d’apprécier quelques grands crus de Montrachet.
Les vins blancs de 1ere classe déjà dégustés
Chateau yquem, qui ne connait pas – Pierre Overnoy & Jean François Ganevat du Jura – Didier Dagueneau – Jean Louis Chave – Emmanuel Reynaud du Chateau Rayas – Ravenau à Chablis- Anselme Selosse en Champagne – etc.
Voilà quelques-unes des belles « étiquettes », que j’ai eu la chance de déguster et que j’aurai peut-être l’occasion de rencontrer à nouveau malgré les prix du « marché ».
Il ne s’agit pas de faire ici un catalogue, il y a de bien plus imposants et meilleurs dégustateurs que moi (Voir le forum LaPassionduVin). Il s’agit juste de faire 2 constats :
– La qualité de ces vins était elle au niveau de leur prix ?
Au niveau de leur rang, c’est certain, la qualité était là avec un goût évident de reviens y. Pour autant que le collectionner qui sommeille en moi ait partiellement assouvi la quête de chacun de ces « Graal », on vit bien sans.
Et la qualité était-elle au niveau de leur prix ? C’est une autre affaire …
C’est sans doute aussi une question de moyens.
– Cette liste me donne l’impression qu’il y a un souvenir ou un affect plus intéressant quand je connais (un tant soit peu) le vigneron.
C’est une chose que la dégustation m’a appris : ce n’est pas l’appellation qui compte (je viens de gouter dans le Piémont italien de bien piètres Barolo à 35/75€) mais c’est le vigneron. Une invitation à peine cachée à chercher le grand vigneron et non la grande étiquette.
Les meilleurs vins blancs que l’on peut encore acheter.
De suite, ce sont les vins blancs de Loire qui me viennent à l’esprit : Si les vins de R. Leroy et S. Bernaudeau sont chers, il est encore possible d’en trouver chez son caviste passionné. Rares…pas toujours trop chers.
Les vins du Domaine du Collier, de Mark Angeli dans un registre « nature » ; de Thibaud Boudignon dans un registre plus « classique », sont aussi impressionnants.
Mais il y a des alternatives plus accessibles: La première qui me vient à l’esprit quand on parle de Stephane Bernaudeau, c’est Helicon.
Je pense aussi à la cuvée Pluton de Pierre Menard, les cuvées hauts de gamme de Jacky Blot, des valeurs sures à moins de 30€.
Je recommande aussi de regarder les vins de l’appellation Savennieres, notamment ceux de Patrick Baudouin, ou de Vanessa Cherruau qui a repris depuis peu le Château de Plaisance ce qui promet de belles évolutions. Les Savennieres (et Treilles) à peine nés de Belargus paraissent déjà trop chers (mais tenaient leur rang sur 2018.
Et je ne parle pas des liquoreux, ceux dont on dit qu’ils sont grands quand ils ont des accents de blancs secs.
J’oublie un peu vite les blancs de Bourgogne Nord comme ceux de Droin –ou Bourgogne Sud avec Jacques Saumaize, Héritiers du Comte Lafon, Valette)– et je ne rends pas assez grâce aux grands vins blancs d’Alsace (Rangen, Schlossberg) et du Roussillon ou brillent de « grands vignerons ».
Mais voila…Je me rends compte que j’ai ouvert une porte trop grande pour moi. Elle renvoie à mes limites (gustatives, financières, mémorielles…)
La notion du « meilleur » vin
Cette notion invite finalement à se poser la question de la définition du grand vin : Qu’est ce qu’un grand vin ?
Un vin :
– Bon à la dégustation (procurant du plaisir) au risque d’être conforme à des gouts personnels.
– sans défaut majeur,
– marquant par son jus (sans doute lié à un terroir, une belle année et un bon vigneron) et/ou les circonstances,
– rare sans doute sinon ce serait trop facile ou vin aussi d’esprit (par son « étiquette », son Histoire).
Cela suffit il ? A t’on besoin que ce vin soit reconnu comme « grand » par autrui par exemple ?
Reste qu’il est rassurant dans un contexte compliqué, de se rappeler qu’il est possible d’en trouver certains et/ou d’en reconnaître. Mais l’important ici aussi, c’est le chemin…