J’ai eu la chance d’etre invité a 2 dégustations des vins de Savoie:
– la 1ere organisée par le CIVS (vins sélectionnés par le CIVS et proposés sur une tres belle cuisine de jean Sulpicepar (diable, quel risotto au vin jaune !)
– et la 2e par les Pétavins, regroupement de vignerons savoyards bio et pas peu fiers de l’être.

Petit rappel sur la Savoie viticole:
Vignes de Montagne (scoop) principalement sur l’Isere et la haute Savoie (Du sud du Lac Léman aux alentours de Chambery) constituées de 2200 ha de vignes
– sur des climats variés,
– avec des cépages variés (23) a majorité de blancs (71%) dont 7 uniques à la région: Altesse, Gringet, Jacquere, Molette, Mondeuses; Persan
– des altitudes variées (moins de 500m) et des sols qui le sont tout autant
avec pour conséquence directe 3 appellations vin de Savoie, Roussette, Seyssel (vous connaissiez parce que moi…??) mais surtout 20 crus.

Disons le tout net ma connaissance des vins de Savoie était très limitée, mon intérêt d’autant plus grand.
Les 80 bouteilles dégustées (de 24 domaines) m’ont montré comme la région propose des signatures très spécifiques avec la roussette, l’apremont, la mondeuse, le gringet… même si je ne suis pas certain d’avoir intégré toute cette variété.

J’ai été plus particulièrement sensible aux productions de ces domaines:

– Adrien Berlioz et le D. cellier des Crays pour la franchise de ses vins, son engagement et sa mondeuse Marie Clotilde 12 (ôde à nos cousines)

– l’originalité (et les tarifs) de la production du Domaine Soleyane

– l’ambition du Chateau de la Mar qui donne un style très noble à l’altesse (par l’élevage) au risque de masquer le terroir. Cela peut choquer, mais ce nouveau venu dans l’univers savoyard, pour autant qu’il ne soit pas tout jeune, semble insuffler quelque chose de neuf.

– les Mondeuses de d. Genoux (chateau de Mérande et sa belle romaine) et celle du D. des orchis (quintessence)

Autres domaines plus que notables:
– Dupasquier, un incontournable dont je parle souvent ici lors des salons des vignerons indépendants, belle altesse 2010. Du plaisir et des prix sages (souvent inférieurs à 10€)
– Gilles Berlioz une valeur sure (Odette, Les filles 12)
– Idem pour le domaine Belluard
– la précision chirurgicale des vins de JF Quenard.

Étonnamment je n’ai pas été emballé plus que de raison par les vins du Domaine Prieuré saint-Christophe de Mr Grisard (verticale de Mondeuses) dont on fait pourtant grand cas. Cela reste très bon mais à près de 30€ c’est un peu normal non?
A confirmer quand j’aurai dégommé la bouteille qui m’attend en cave.
Aurais-je eu du mal à digérer l’info (non confirmée) que le partenariat avec le domaine de l’Ardoisière avait du plomb dans l’aile ?

Quelques conclusions
– Bon, ma faible connaissance des vins de Savoie ne m’autorise pas à avoir des avis tranchés. Reste plein de vins et domaines à découvrir. Notamment je ne sais pas comment ces vins vieillissent.
– Respect pour le travail des vignerons savoyards: La nature ne leur facilite pas le travail, et c’est particulièrement vrai pour ceux qui veulent valoriser la qualité de leurs terroirs
– Parmi les domaines cités plus haut, pas de grand scoop. Après discussion et recherche d’informations sur Internet, ils sont reconnus comme étant les porte drapeaux des vins de Savoie (à suivre tout de même Soleyane et Adrien Berlioz).
– Petite frustration : la rapport prix plaisir me semble plus favorable dans d’autres régions (Alsace, Loire, Languedoc…) et je n’ai pas eu de gros coups de coeur.
Concernant les tarifs pratiqués, c’est sans doute le fait d’une conjonction d’éléments : petite production, dureté du labeur, fort tourisme local.
– Par contre la Savoie offre une diversité et une typicité hors norme et cela mérite d’être creusé, ce que je vais tâcher de faire !