C’est une question que je me suis posé et à laquelle je suis en passe de répondre… Il y a plein de moyens de « devenir vigneron ».
La solution familiale : Le plus commun est bien sur de vivre dans une famille de vignerons et de prendre le relai.
Ce n’est pas donné à tout le monde.
Ceci étant beaucoup de familles ont des vignes sans pour autant les cultiver. Cela pourrait susciter des vocations.
Pour les plus aisés, notamment « ceux qui ont réussi dans les affaires », on peut devenir vigneron en rachetant un domaine.
C’est assez courant et des sociétés sont spécialisées dans ce type de transaction comme Vinéa Transaction.
L’acheteur se positionne comme homme d’affaires, il aura besoin de se former ou de s’entourer.
Pour les moins aisés, il y a la solution simple se former avec un BPREA ou un BTS Viti oeno par exemple pour trouver un emploi dans un domaine et envisager de gravir les étapes qui mènent à la reprise ou la création d’un domaine.
A noter que certaines formations se font à distance, en général sur 2 ans.
Si méthode prend du temps, elle demande peu d’argent et permet d’apprendre les ficelles d’un métier, les cercles de commercialisation, les vignerons prêts a vendre etc.
Mais pour le passionné du vin qui a déjà une activité professionnelle et familiale, la question peut sembler plus épineuse. Est ce tout simplement possible ?
Il y a des solutions toutes faites qui satisfont partiellement ce type de motivation :
Ce sont les groupements fonciers viticoles (GFV): Un vigneron a besoin de financer un projet, il vend des parts de ce projet en échange de vos apports financiers.
Vous vous retrouvez d’une certaine facon « associé » d’un vigneron. C’est par exemple ce que proposent Terrahominis.com ou Patrimea
L’aspect métier et humain restent très secondaires.
Pareil pour ces societes qui tentent de simplifier / industrialiser les GFV avec le financement participation (« crowdfunding ») a l’image de Winefunding.com
J’ai découvert depuis peu le site MiiMOSA et trouve le service intéressant :
– La palette d’intervention est un peu plus large : prêt ou financement participatif.
– Il y a plus d’affect dans ce type de projet.
– La palette des projets à financer touche toute l’agriculture et pas seulement la viticulture.
Pour des projets vraiment impliquant, je vais prendre pour exemple plusieurs projets qui ont vu le jour dans le « Muscadet ». Cette fois il s’agit vraiment de « devenir vigneron » pour des passionnés comme vous et moi.
– Le 1er projet dont j’ai eu connaissance est une bande d’amis (une dizaine) qui ont crée une association. Ils ont pris une vigne en fermage. Un vigneron leur file un coup de main pour les traitements.
– Dans le second cas, le salarié d’un domaine a crée une association avec un de ses amis. A nouveau la vigne a été prise en fermage ce qui limite l’investissement de départ.
– Le 3e cas me concerne directement, avec un passionné, puis 2, nous avons créé une SCEA. J’ai passé le certificat phyto et nous sommes allés à la rencontre de la chambre d’agriculture pour présenter notre projet. Dans le même temps on sollicitait les vignerons du coin (en activité ou en retraite) sans oublier de regarder sur Internet (notamment sur LebonCoin… on y trouve de tout) . IL faut dire que les vignes à vendre ne manquent pas dans le coin.
C’est ainsi qu’on a trouvé la belle vigne (un bout de 0.3 ha non mécanisable qui n’intéressait pas les vignerons du cru) et le bon vendeur qui a su nous faire confiance.
On a loué un chai…et c’était parti.
Si on a pu le faire, d’autres le peuvent. On aimerait d’ailleurs permettre à d’autres de vivre ce type d’aventure en mettant nos outils ou nos retour d’expériences à disposition mais c’est une autre histoire.
J’arrête là, la 2e vendange approche, il est temps d’aller préparer le pressoir 😉
Si vous avez des questions, postez un commentaire.