Dans la continuité du travail lancé sur la notation des guides par Vindicateur, je me suis plongé dans la lecture d’ un guide que je ne vais pas nommer par respect et vous allez comprendre pourquoi.

Je prépare un petit week end en Bourgogne avec 2 autres compères. Je file directo page 315 lire les notes concernant les domaines bourguignons et découvre avec stupéfaction les dernieres lignes de toutes les critiques que voici :

– Domaine Prunier : » Pas la moindre hésitation »
– Diconne : » Aucune hésitation »
– Chouet : « Ne pas hésiter »
– Monts Luisants : « Pas facile de résister »
– Louis: Pas d’hesitation a avoir
– Beines : « Pas d’hésitation »
– Naulin : « Ne pas hésiter »
– La motte : « Pas d’hésitation donc »
– Mosnier : « Toujours sans hésiter »
– Charache Bergeret : « Ne pas hésiter encore »
– Tremblay : « On s’en doute (oui, ndlr) , pas la moindre hésitation »
– Pinson : « Pas la moindre hesitation »
– Robin : « Pas la moindre hesitation encore »

etc…

Je veux bien croire qu’il s’agisse d’une sélection des meilleurs domaines mais il y a encore 120 domaines derriere rien que pour la Bourgogne. Cela devient délicat de s’y repérer en tant qu’acheteur vu qu’aucune  note n’est donnée (ce qui en soit n’est pas répréhensible). Je ne parle même pas du manque d’imagination pour en arriver a conclure toutes les critiques de la même façon.

Je pousse un cran plus loin : le dégustateur en question reçoit des échantillons de « quelques 2000 producteurs » . Je constate que 1400 d’entre eux sont listés dans l’index des producteurs. Cela confirme que la sélection est pour le moins légère : En tant que vigneron, si vous envoyez des échantillons , vous avez 7 chances sur 10 que votre domaine (et plusieurs vins) figurent dans ce guide qui conclura sans doute : NE PAS HESITER  (versus  36 000 bouteilles dégustées chez Hachette pour 10 000 retenues).

Bref je ne connais pas ce dégustateur dont certains valeurs semblent louables  et j’ai conscience de ne pas lui arriver à la cheville (pas même sur Internet vue sa galaxie de sites qu’un professionnel du référencement ne renierait pas… « Farmlink » ( ou ferme a liens), c’est comme cela qu’on  appelle ca dans le métier) …bref je m’égare. Mais en ce qui concerne son guide, je ne vais pas hésiter non plus, il ne restera pas dans ma bibliothèque. C’est ce qu’on appelle un oephémisme…