Pour certains Brézé, c’est le RDV de la Dive Bouteille.

Pour d’autres, c’est le siège des grands vins des Foucault (10 hectares dont 9 ha plantés en cabernet franc et 1 ha en chenin). Mais c’est aussi d’où viennent les superbes flacons du domaine Guiberteau (7ha) et du Domaine du Collier (6ha)…le top des saumur blancs à mon sens (pour des prix autour de 40, 30, 25€ quand on en trouve).

Pas de doute il y a un grand terroir derrière ces succès (de grands vignerons aussi bien sur).

Les 50 ha de vignes de Brézé sont en coteau avec une exposition plutôt Est. Les sols sont constitués de quelques centimètres de sables limoneux avant de toucher la craie, gage d’une grande acidité, parfois enrichis de quelques centimètres d’argiles comme au clos de la rue ou de galets en bas de coteau comme sur les terres des Foucault.

C’est aussi sur ces terres que le domaine du Chateau de Breze (riche d’une belle histoire) opère. Il sera donc intéressant de suivre les effets de la reprise de ce vignoble par le domaine de St Just. Depuis 2009, Arnaud Lambert a en effet repris la gestion des 25 ha du Chateau de Brézé. Il ne compte pas faire le travail à moitié : retravail du sol, replantage , arrachage sur 5 ha, conversion en bio, fumure…il est en train de tout mettre à plat.



On peut déjà apprécier les premiers effets de son travail :

– 2009
La vigne est secouée, les vins aussi, la cuvée du clos de la rue ne sera pas produite cette année là.

– 2010
L’équilibre est au RDV. Le clos David est vif et citronné, un beau vin manquant encore de complexité ( A rechercher avec le Clos de la rue).

– 2011
Les travaux à la vigne continuent, l’élevage évolue très nettement (moins d’extraction pour les rouges, moins de maturité pour les blancs, plus de repos en barriques usagées). Les vins goûtés sur fûts font montre d’un bel équilibre et d’une belle minéralité pour les blancs. Ca promet !

Suivre les vins de ce domaine est sans doute un bon conseil. En tout cas, je m’y attellerai, faisant déjà (très) grand cas des blancs de Guiberteau (tendus et vibrants) et du D. du Collier (riches et vivants).
L’évolution des vins du Chateau de Brézé sera aussi un nouveau cas d’école : La différence entre une culture conventionnelle pas très sérieuse et une culture respectueuse des terroirs risque d’être une nouvelle fois éclatante…